mardi 20 mars 2012

Je ne suis qu'un buveur d'étiquette


J'assume être parfois un buveur d'étiquette; le domaine qui nous fait rêver, qui s'inscrit même parfois dans une forme de mythe. J'avoue ressentir une forme d'excitation chaque fois que j'ouvre par exemple un Rayas ou un Hermitage de Chave. On peut certes y perdre une part de son objectivité mais cela est également une source de plaisir. D'ailleurs on sait bien qu'au delà d'une certaine somme, en toute objectivité, nous n'en auront pas pour notre argent. Plus de 40euros dans un aligoté?! c'est envisageable s'il vient de chez Auvenay. Plus de 30euros dans un Poulsard? s'il vient de chez Overnoy, pourquoi pas de temps en temps. Et parce que ces bouteilles sont chères et souvent difficile à trouver, le vin , à défaut d'être toujours bon, se doit au moins de ne pas être quelconque. En cas contraire la déception peut alors être surdimensionnée.

Voilà, j'ai mis une somme non raisonnable dans un Ladoix, même pas un premier cru, non non un simple village; a priori issu de la parcelle Le Clou. Les bouteilles ont été livrées il y a 4 jours. Normalement j'attends au moins une bonne semaine avant d'ouvrir; mais là non! J'étais trop impatient de vérifier à quel point j'avais exagéré en achetant ce vin. J'ouvre donc ce Ladoix 2010 du domaine Prieuré-Roch pour une grande occasion: un lundi soir avec ma femme.

A l'ouverture le nez est plutôt fermé, seul quelques effluves de bois me parviennent. En revanche la bouche me surprend par son volume et la puissance de ses tanins. Avec un peu d'aération (en carafe) le fruit finit par submerger le bois et le vin se met en place avec un équilibre très frais malgré une belle richesse; la finale est expressive et délicate. Ma femme qui le goute à ce moment me dit "Ah!  Celui-là est vraiment bon!". Elle va même jusqu'à sous-entendre qu'il ne doit pas être donné! A table c'est un vrai bonheur. Mais nous sommes en semaine, on travaille le lendemain et l'on se force pour ne pas finir la bouteille (ni la pintade; comme cela il y a des restes pour le lendemain).

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