vendredi 29 juin 2012

Deux bons vins aux Buvards

Repas simple et sympathique avec des amis aux Buvards, bar à vin dont j'ai déjà parlé ici. Ce fût l'occasion de découvrir deux vins. On commence par le blanc, un vin de table 2010 du Domaine des Côtes de la Molière; 95% de chardonnay et 5% de sauvignon dans ce vin issu d'une parcelle mâconnaise frontalière avec le Beaujolais. Joli vin! En l'état un peu simple en bouche mais dont l'acidité importante désaltère bien. Le nez fin laisse toutefois entrevoir une complexité en devenir. On passe ensuite au rouge avec un Vin de Pays de la Côte Vermeille 2011, La Luna de Bruno Duchène. L'entrée de gamme chez ce vigneron implanté sur les hauteurs de Banyuls. Pas mal de plaisir avec ce vin bien épicé, un peu chocolaté, plutôt soyeux non dénué de fraîcheur.

Travail du sol sur la Côte de la Molière.

Une jolie présentation pour ce vin que je ré-essaierai à l'automne (en tout cas lorsqu'il fera moins chaud).


mardi 26 juin 2012

Une tranche de gourmandise


Chirouble 2010, Une Tranche de Philippe Jambon: Je n'ai guère d'expérience des vins de Philippe Jambon, mais les 3 rouges que j'ai bus jusqu'à présent me laissent penser que si l'homme ne cherche pas forcément la dentelle, ses vins ont une force entièrement tournée vers une gourmandise exceptionnelle! Même si l'équilibre n'est pas parfait on se régale vraiment à table avec ce vin qu'il est difficile de ne pas finir.

Dans le doute, je choisis un Quartz...

Quartz 2008 de Claude Courtois: Un sauvignon de Loire sans soufre, un vin singulier qui peut ne pas plaire mais que moi j'adore. En l'occurrence sur 2008 le vin est plutôt classique avec une grande acidité et presque pas d'oxydation. Sa tension et sa longueur en font un vin caméléon: il s'adapte à un nombre incroyable de plats, même les plus puissants: anchoïade, aïoli, poutargue, toutes sorte de coquillages et même ici sur des plats offrants plus de finesse comme des rougets.

Rougets très délicatement poélés et tagliatelles de courgettes jaunes légèrement aïllées et citronées.

jeudi 21 juin 2012

Une Pialade plutôt qu'un Chateauneuf quelconque


Côte du Rhône 2005, La Pialade d'Emmanuel Reynaud: Lorsque je rentre de Châteauneuf du Pape (CdP), il n'y a en général pas beaucoup de vins de CdP dans ma voiture. En effet, je trouve qu'il est assez difficile de trouver un bon CdP: riche comme le veut la tradition, mais en même temps fin comme chaque bon vin doit l'être. Surtout qu'en général le prix demandé pousse a être exigeant. En revanche, ayant la chance d'être client depuis plusieurs années chez Reynaud (Château Rayas pour ceux qui ne connaissent pas), je fais le plein de Pialade. Ce Côte du Rhône, vinifié à Rayas même (lieu mythique s'il en est) par ce personnage haut en couleur, est le fruit des jeunes vignes (moins de 20 ans) de Rayas et de Fonsalette. Ce vin, qui donne une image très juste du style Reynaud, c'est à dire finesse et sensualité, est vinifié afin d'être bu rapidement; mais tout est relatif. En effet, ce 2005 (grand millésime) commence enfin a trouver son équilibre avec une finale exprimant plus les arômes que l'alcool. Le nez est magnifique sur des notes de figues, de laurier, de fraises confites à la cassonade. La bouche, dans le même registre, offre une matière d'apparence légère avec un touché de bouche sensuel. L'alcool est très bien intégré, et même en se réchauffant, le vin reste superbe. Très bon avec des aubergines farcies (bœuf, oignons, pain, coriandre...).
Superbe robe pour ce vin exprimant la délicatesse plutôt que le force du sud

mercredi 20 juin 2012

Pineau d'Aunis ou Chenin noir


Touraine rouge 2010, La Tesnière de Puzelat-Bonhomme: Un vin issu de l'activité de négoce qu'a Thierry Puzelat avec Pierre-Olivier Bonhomme. Notez que Thierry s'occupe par ailleurs du Clos du Tue Boeuf avec son frère Jean-Marie. Le cépage de ce vin est le Pineau d'Aunis; vieux cépage rouge que l'on ne trouve que dans le coin. Il est reconnu comme donnant des arômes fruités et poivrés avec une jolie longueur. Cependant, offrant très peu de couleur il est rarement utilisé seul en rouge et est souvent vinifié en rosé. Ici nous avons un rouge, dont en effet la robe n'est pas très dense. Ce vin n'aura fait que progresser sur les deux jours durant lesquels il a été consommé. En effet a l'ouverture le nez est timide et la sensation en bouche moyennement agréable: une attaque "huileuse" suivie d'arômes "bizarres". Après une heure et surtout à table tout ceci s'est mis en place; le nez est bien ouvert sur les fruits rouges et les épices, la bouche très fraiche et gourmande accompagne à merveille notre poulet rôtis. Le lendemain nous nous régalons en finissant la bouteille à l'apéro; il n'y en aura pas assez pour aller jusqu'au repas... qui se fera à l'eau... faudrait pas non plus finir alcooliques!!



dimanche 17 juin 2012

Un rosé pas très rose

Tavel 2010 de l'Anglore: Samedi soir nous mangeons à Aix-en-Provence au Carton Rouge, un restaurant faisant également cave à vin, franchement orienté "nature". Beaucoup de plats sont alléchants, certains que nous accompagnerions bien d'un blanc, d'autres de rouge. Finalement nous choisissons un rosé; ce sera donc l'occasion de regouter le fameux Tavel de Pfifferling, considéré par beaucoup comme un grand rosé. Personnellement j'avais bu ce vin il y a maintenant un an, et je n'avais pas été emballé, sa puissance et sa richesse m'ayant dérangé. La patronne du Carton Rouge me rassure finalement en m'indiquant qu'il faut un peu attendre ce vin et qu'en l'occurrence ce 2010 commence à peine à bien se boire. La robe est vraiment foncée pour un rosé, même pour un Tavel. Le nez s'exprime sur des notes fraiches d'agrumes (orange, pamplemousse), très épicées (un peu de cannelle)... La bouche est riche mais surtout bien tendue et fraiche. C'est donc bien meilleur qu'il y a un an. Cependant, bien que très agréable, ce vin ne m'apporte pas l'émotion que la délicatesse des rouges du domaines peut me procurer.

Très bien à table avec des fleurs de courgettes farcies à la brousse, des sardines marinées, un tartare de veau à la coriandre et du thon mi-cuit.

samedi 16 juin 2012

Un vrai vin blanc méditerranéen

Patrimonio blanc 2010, cuvée Carco d'Antoine Arena: A la maison nous sommes de gros consommateurs de vins issus de ce domaine, et cela, depuis de nombreuses années. En effet nous habitons Marseille, notre cuisine est franchement méditerranéenne et en l'occurrence ces vins, en plus d'être très bons, s'accordent à merveille à un grand nombre de plats méditerranéens. Par exemple cette bouteille a accompagné sans défaillir des sardines grillées, des fromages de chèvre, des poivrons grillés, des courgettes farcies au brocciu et même une salade de tomates! La dégustation de ce vin est par ailleurs remarquable: un nez très ouvert, jeune mais assez complexe sur des notes de fruits blancs, de fenouil, de jasmin. La bouche bien que riche est très fraiche et d'une allonge remarquable. En l'état cette cuvée est supérieure au "Haut de Carco" du même millésime bu il y a deux semaines.

Si certains boivent du rosé et même du rouge avec des rougets, pour moi rien ne vaut un Carco blc d'Arena. C'est d'ailleurs la même chose avec tous les poisson de roche.

jeudi 14 juin 2012


Vin de Pays des Côtes Catalane, Clos du Rouge Gorge 2010: Dégusté au domaine il y a maintenant quelques semaines, j'ai eu envie de voir ce que cela donnait à la maison. Le vin s'ouvre rapidement sur des notes très délicates et subtiles mais néanmoins méridionales: épices, cerise noires, figue. La bouche dans un premier temps un peu stricte se détend avec l'augmentation de la température et l'aération.  C'est d'une grande finesse en bouche avec un superbe équilibre mais cela reste un vin sérieux parfait pour accompagner des mets plutôt puissants à table. Je n'ouvre pas d'autres bouteilles avant l'automne prochain afin que le vin se fasse un peu en bouteille et que les premiers frimas donnent envie de plats adaptés.
Le village de Latour de France.

mercredi 13 juin 2012

Un vin de table avec zéro sulfite ajouté

Roche Noire (lot 2007) de Philippe Jambon: Ce vin de table est issu du cépage gamay ayant poussé dans le nord du Beaujolais. Les vins de Philippe Jambon sont difficile à trouver car il a peu de surface et des clients fidèles! De plus ces dernières années le domaine a beaucoup souffert de la grêle et je crois que plusieurs millésimes de suite ne sont pas sortis. Le vin offre une robe franchement trouble. Après quelques notes de réduction le nez s'exprime rapidement et assez ouvertement: c'est vraiment très agréable, complexe, fruité, végétal, ça pinote presque. La bouche est tendue par une forte acidité mais la densité du vin rend l'ensemble franchement bon bien qu'un peu rustique. La finale est plutôt longue sur de belle notes de fruits frais. A table c'est excellent même si je pense qu'encore un peu de garde ne peut que lui faire du bien.

Un vin non sulfité déjà complexe qui gagnera encore à veillir.


PS: le lendemain le vin, gardé sous vide et au frais, est imbuvable. Des arômes trés puissants, persistants mais surtout très désagréables ont pris le dessus sur tout le reste :(

dimanche 10 juin 2012

Alpilles et Luberon

Ce weekend nous sommes allés nous promener à la frontière entre les Bouches du Rhône et le Vaucluse, entre Alpilles et Lubéron. Cela aura été l'occasion de manger à Sorgues chez les Alonso; avant que ceux-ci ne vendent (fin juillet). Un superbe menu que nous avons accompagné d'un chardonnay 2008 d'Overnoy. Un très beau vin qui commence a donner beaucoup de plaisir: subtilité, début de complexité, très grande fraicheur. Nous rentrons finalement à la maison avec une belle truffe d'été et une bouteille d'huile d'olive des Baux de Provence dite "fruité noir". Ce qualificatif signifie que les olives ont été récolté noires, c'est à dire bien mures. L'association des deux (la truffe et l'huile) sur une tranche de pain grillée, assaisonné de fleur de sel et d'un tout petit peu de poivre donne beaucoup de plaisir. Je choisis d'ouvrir un Bourgogne blanc 2006 de Roulot pour compléter cet "apéro". Le vin est riche, déjà un peu évolué, assez complexe pour l'appellation, d'un très bel équilibre malgré le gras lié au millésime (donnant souvent des vins un peu lourds). L'accord avec les tartines est tout à fait sympathique.

Peut-être la meilleure façon de profiter de la truffe d'été; à la croque au sel avec une huile d'olive du moulin de Cornille de Maussane Les Alpilles.

Chez Alonso, un plateau de fromages digne de ce nom!...

Une autre idée pour apprécier les truffes d'été: avec des Saint Jacques et des fèves... finesse dans les textures et les goûts.

jeudi 7 juin 2012

Encore un magnifique cru du Beaujolais!


Fleurie 2009, Clos de la Roilette: J'avais apporté cette bouteille chez des amis; je n'ai donc pas vraiment pris le temps d'analyser le vin. Mais j'ai vraiment été emballé par la qualité de ce Fleurie bien concentré et assez puissant aromatiquement mais qui ne manque pas d'élégance ni de pureté. A l'aveugle il n'est pas impossible de penser à un vin du Rhône Nord; très bon en l'occurrence.

lundi 4 juin 2012

Vins de débat, vins de plaisir

Repas entre amis à la maison samedi soir. Nous avions prévu un gros apéro avec des tellines, des palourdes, du thon sec... bref un apéro iodé qui demande des vins... iodés. On commence avec un Haut de Carco 2010 d'Antoine Aréna qui offre une aromatique bien ouverte sur les fruits blancs, une bouche ronde pas très acide et pourtant bien équilibrée; peut-être est-ce l'effet de coquilles Saint-Jacques fossilisées que l'on trouve à foison sur cette parcelle. On traverse la France avec un Chablis 2009 de Thomas Pico. Le vin est élégant, les aromes sont délicats, un peu simple mais la richesse du millésime permet de bien passer après le vin corse. Finalement, je tente une expérience en proposant un Quartz 2009 de Courtois. Le nez est extravagant, ultra original, assez complexe. La bouche est très aromatique, sans lourdeur avec une bonne persistance. Nos amis, qui découvrent ce style de vin, sont tous interloqués. Tout le monde n'apprécie pas, certains aiment beaucoup, mais le vin fait parler; le débat est ouvert... ;-) On passe finalement à table pour y manger un ragout d'agneau aux olives vertes. On boit un Comeyre 2008 de l'Anglore (cuvée mise uniquement en magnum!). Après l'expérience du Quartz les palais sont disponibles à ce vin pourtant très nature mais au combien subtile et délicat. La robe est magnifique, le nez assez complexe s'exprime sur des notes de fruits rouges, de zeste de pamplemousse, de fleures violettes... La bouche d'une belle richesse offre une texture sensuelle et surtout une fraicheur réservée aux grands vins. Magnifique!!! L'accord avec le plat est tout à fait satisfaisant.

Une jolie ballade gustative...

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